Des études scientifiques ont fait le lien entre des hormones et les caractères polygames ou monogames de certaines espèces animales. Qu’en est-il pour l’être humain? Monogamie ou polygamie, il n’y aurait donc pas seulement nos cultures et traditions au coeur de ce choix.
L’ocytocine chez les femelles et la vasopressine chez les mâles, seraient les hormones responsables de la monogamie
Alors que la majorité des oiseaux sont monogames, la plupart des mammifères sont plutôt polygames. Chez l’être humain, environ 70% des cultures sont considérées comme polygames, et cela est en partie attribué à nos gènes. La monogamie est influencée par des gènes qui codent pour deux hormones : l’ocytocine chez les femelles et la vasopressine chez les mâles, qui sont responsables de l’attachement au partenaire.
Selon une étude publiée dans Proceedings of the National Academy en 2019, la monogamie pourrait être attribuée à des variations dans l’expression de vingt-quatre gènes, qu’il s’agisse de mammifères, d’oiseaux, de grenouilles ou de poissons.
Cela suggère que la monogamie est liée à des modifications génétiques qui ont transformé des espèces autrefois polygames en monogames.
Les chercheurs ont défini la monogamie comme la présence d’un lien entre deux animaux pendant au moins une saison de reproduction, le partage de la tâche d’élevage de la progéniture et la défense des petits contre les prédateurs et autres dangers.
Culture, traditions, religions… ou MST ont également leur impact
Chez l’être humain, toutefois, d’autres facteurs doivent être pris en compte, tels que la culture, les traditions, la morale… Une autre étude, des chercheurs de l’Université de Waterloo au Canada oubliée en 2016, démontrait que la monogamie aurait été favorisée par l’apparition des infections sexuellement transmissibles, contrairement à la croyance populaire que la monogamie serait un choix naturel ou culturel.