Une étude de l’INSEE de 2012 annonçait que seuls 8% des couples ont plus de 10 ans de différence d’âge. Une tendance qui tend à croître puisqu’en 1960 l’âge moyen d’écran était de 3,4 ans contre 4,4 dès les années 2000… Cougars ou Pumas, quel impact dans la vie de couple et la sexualité?
L’âge d’écart idéal serait de 11 ans, que ce soit l’homme ou la femme le plus âgé…
Mélanie Gourarier, anthropologue et chercheure au CNRS, expliquait à nos confrères du journal Le Temps : « La norme sociale veut que, dans un couple, l’homme soit un peu plus âgé que la femme, analyse. Elle est légitimée par la nécessité d’assurer la reproduction de l’espèce. La femme choisit un homme installé (et donc plus âgé) et l’homme une femme féconde (et donc jeune). Derrière ces préférences se cache en réalité la question de la domination masculine »
Mais une étude réalisée par l’université d’Amparh, auprès de 3000 couples pendant 4 ans basée sur une étude du bonheur conjugal, révélait que l’âge d’écart idéal serait de 11 ans, 5 mois et 1 jours, si c’est l’homme le plus âgé et de 11 ans, 2 mois et 10 jours, si c’est la femme la plus âgée…
La différence d’âge est à la fois réconfortante pour l’un et stimulante pour l’autre
Sébastien Garnero, Dr en Psychologie, psychologue clinicien, sexologue, psychothérapeute et enseignant à l’Université de Paris explique : “Sur le plan de la libido, la différence d’âge est même un bon stimulant pour les deux partenaires, notamment au début de la relation. Cela va avoir tendance à dynamiser le couple : pour l’homme, s’il est plus âgé par une forme d’éveil des pulsions, pour la femme par l’envie de se dépasser pour satisfaire son partenaire plus jeune. Quant aux partenaires plus jeunes, ils vont se sentir souvent plus en sécurité avec un partenaire plus expérimenté, et seront donc moins soumis à des angoisses ou stress de performance »
Mais la libido évolue au cours de la vie, le risque est que cette évolution ne soit pas bien interprétée par le partenaire plus jeune : « Le partenaire le plus âgé encourt alors une double peine : à l’accusation de l’insuffisance physique s’ajoute alors celle d’un manque d’amour. Généralement, soit la libido de l’autre est elle aussi mise en retrait, soit elle trouve une satisfaction en dehors du couple» détaille le sociologue Pascal Duret, dans les colonnes de Psychologies.