Si le terme « nymphomane » est connu, il est pourtant désormais relégué à un usage d’une autre époque. « Nymphomane » désignait les femmes avec une hyper activité sexuelle, et la « satyriasis » était le terme utilisé pour les hommes. On parle aujourd’hui en terme « d’hypersexualité ».
L’hypersexualité est définie comme étant une dépendance à l’activité sexuelle, qui comme les autres formes de dépendances, présente un aspect addictif qui peut être levier de souffrances et d’inconfort.
Différents signes sont caractéristiques de l’hypersexualité :
- l’obsession : être constamment obsédé par le sexe, dans ses activités quotidiennes. En allant prendre un café, au travail devant votre ordinateur ou dans les rayons du supermarché, l’envie sexuelle peut être prépondérante et rendre ce quotidien compliqué. L’imaginaire sexuel prend le dessus à tout moment, à tout endroit.
- le partenaire objet : le style de rapport entretenu avec le partenaire, peut aussi être un indicateur. Lorsque le partenaire devient relégué au statut d’objet interchangeable pour assouvir ses besoins physiques, on parle « d’objectification ». Souvent cela va de pair avec un nombre de partenaires différents important, à un rythme soutenu.
- L’insatisfaction : le corps reste en tension et garde une sensation de besoin sexuel inassouvi même après l’orgasme. C’est un aspect douloureux qui révèle un manque que l’on ne peut, parfois, pas combler. C’est un mécanisme similaire aux autres types d’addictions, qui peut mener à une perte de contrôle. Une hypersexualité mal assumée ou mal diagnostiquée peut aussi influer sur l’estime de soi et être à l’origine de troubles dépressifs.