La pénétration est souvent considérée, à tort, comme le point culminant des relations sexuelles. En réalité, apprendre à jouir sans pénétration ouvre tout un terrain de jeux de plaisirs.
La sexualité est le fruit d’une société
La pénétration n’apporte pas « plus de plaisir », d’après le Dr Philippe Brenot, psychiatre et thérapeute de couple, auprès de L’Express. « Il existe différents plaisirs. Les pratiques qui utilisent la pénétration peuvent être une immense source de plaisir, mais on peut également avoir une sexualité non pénétrative très épanouie, faite de caresses, de masturbation réciproque et de baisers menés à leur pleine esthétique« , revient-il.
D’après lui, la sexualité « est le fruit d’une société. Elle se construit différemment selon les époques et les géographies. Aujourd’hui, on fait face à un désir de fusion, on veut parler la même langue et cela passe donc par une génitalisation de la sexualité ». Notre époque en conséquence extrêmement centrée sur la pénétration.
Une sexualité non reproductive
D’un point de vue philosophique, « une fois dressé, l’homme doit impérativement entrer dans un autre corps pour s’affirmer pleinement homme », d’après Olivia Gazalé dans Le Mythe de la virilité. Sans compter que si on retire la pénétration de l’acte sexuel, on lui retire sa fonction de reproduction des espèces. La sexualité devient donc pratiquée uniquement pour le plaisir.
Cette manière d’aborder les choses a aussi un effet sur notre manière de voir la sexualité en général, mais aussi sur la manière dont est perçue l’homosexualité. En effet, cette dernière est, elle aussi définie par « une sexualité non reproductive ».
Orgasme tantrique, sexe intercrural ou Kunyaza
Pour jouir sans pénétration le champ de possible est assez large. Vous pouvez commencer par suivre les principes du tantrisme, né en Inde il y a plus de 1 500 ans en Inde. Ce dernier nous apprend à ne pas nous concentrer sur la pénétration et la performance. Il invite plutôt à se concentrer les énergies sexuelles positives. Pour atteindre l’orgasme tantrique, il faut se concentrer sur le corps de l’autre dans son entièreté et non pas seulement sur son organe génital.
Quant au sexe intercrural, il consiste à ce que l’homme fasse des allers-retours entre les cuisses du partenaire, sans pénétration. Au Japon, les prostituées se servent de cette méthode pour éviter les MST. Vous pouvez aussi essayer le Kunyaza, où l’homme tapote son gland sur le clitoris de la femme, pour lui donner un orgasme.
La maturbation classique, la masturbation des seins ou encore jouer avec la bouche du partenaire peuvent aussi être de bons moyens d’atteindre l’orgasme. En fait, votre seule limite, c’est votre imagination et le consentement accordé par l’autre.