Faut-il parler de ses fantasmes à son partenaire ?

faut-il parler de ses fantasmes à son partenaire

Les fantasmes stimulent l’excitation et le désir sexuel. De plus, ils ajoutent de la coquinerie dans la relation sexuelle. Mais faut-il en parler à son partenaire et de quelle manière ?

Qu’est-ce qu’un fantasme ?

62 % des femmes ont peur de mettre leur partenaire mal à l’aise quand elles parlent de leurs fantasmes, selon une étude menée par Harris Interactive et Wevibe. Les fantasmes restent encore un sujet assez tabou. Pourtant, 95 % des hommes et 88 % des femmes ont des fantasmes sexuels, d’après une étude l’Université du Québec à Trois-Rivières.

Toutes choses qui stimulent l’excitation sont considérées comme des fantasmes sexuels. On parle ici à la fois du fait de penser à des choses excitantes, que ce soit des images réalistes ou non et que l’on voudrait mettre en œuvre, ou non, dans la vraie vie. Mais aussi du fait de se rappeler de scènes de films ou de souvenirs coquins. On peut aussi se rappeler la sensation de l’acte sexuel. Enfin, nous sommes nombreux à fantasmer sur certains nos amis, connaissances ou même personnalités publiques.

Plus les femmes fantasment, plus elles ont de désir sexuel

Alors, « si vos fantasmes sont agréables et ne font de mal à personne, pourquoi censurer votre imagination érotique », d’après Le petit guide de la sexualité épanouie. « Quand on est habitué de voir la même personne pendant 10 ou 15 ans, qu’on est dans la routine, le pouvoir d’attraction n’est plus le même. Même si le sentiment amoureux est fort. Utiliser l’imaginaire peut alors être vraiment aidant pour maintenir l’excitation et le désir sexuel avec son partenaire« , d’après Lise Desjardins, sexologue, dans La Presse. Le problème survient, selon elle, quand on a constamment besoin de penser à une tiers personne pour activer le désir envers son partenaire.

Mais, plus les femmes fantasment, plus elles ont de désir sexuel, comme le montre une étude espagnole de 2017, selon le média. Une femme sur deux a d’ailleurs recours à des fantasmes pour nourrir son désir sexuel, lit-on dans Ce que les femmes préfèrent, enquête française sur le désir féminin, publiée en 2008. « Un même scénario érotique et imaginaire peut être utilisé par une personne pendant 10 ans et ne perdra jamais de son pouvoir excitant. Alors que dans la réalité, quand on fait la même chose pendant 10 ans, l’intérêt risque de s’estomper« , revient la sexologue.

Donner le mode d’emploi de notre corps à notre partenaire

On le sait : la communication entourant l’acte sexuel est aussi importante que l’acte lui-même. En effet, la jouissance est un acte très personnel. L’autre ne peut pas toujours deviner ce qui nous excite. Donc, « parler de sexualité à son conjoint, c’est lui donner le mode d’emploi de notre corps pour qu’il soit au courant de ce que l’on aime ou pas. Parfois, ça colle tout de suite et c’est très instinctif, mais ce n’est pas toujours le cas », d’après Marie-Line Urbain, sexologue, dans Le Figaro Madame.

« La sexualité reste quelque chose d’assez narcissique. Parler de sexe quand tout fonctionne est aussi une façon de s’assurer de pouvoir en parler quand les choses vont mal » revient-elle. Savoir ce qui fait plaisir à l’autre aide à entretenir la relation. Mais attention, lors de ces discussions, « on évite les reproches. De plus, il ne faut surtout pas comparer son conjoint ou sa conjointe avec ses anciens partenaires, ou s’étaler sur ses anciennes pratiques, car cela crée des images dans la tête de l’autre ». Plutôt que des reproches, on préfère les remarques.

Enfin, l’experte recommande de parler de soi, et non pas de l’autre. La personne en face ne doit se sentir ni jugée ni évaluée. Quand les couples ont du mal à discuter de ces sujets, c’est souvent qu’ils ont peur que le sujet se transformer en dispute.

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