Vous atteignez l’orgasme, et là, vous fondez en larmes, envahi par les émotions positives et négative à la fois. Les femmes sont plus souvent concernées, mais les hommes ne sont pas en reste. On appelle ce phénomène la dysphorie postcoïtale. Pour l’expliquer, plusieurs hypothèses sont avancées par la science.
Ces symptômes ne sont pas associés à la dépression ou à l’irritabilité
Les femmes ont plus de modifications de l’humeur et de sentiment de tristesse que les hommes. Elles se sentent aussi plus facilement frustrées ou inutiles. Chez les hommes, les émotions les plus fréquentes sont le sentiment d’être malheureux et de manquer d’énergie. En somme, les femmes ont plus souvent des modifications de l’humeur et de tristesse que les hommes, d’après une étude publiée dans le Journal of Sexual Medicine.
Ce sentiment d’envie de pleurer arrive chez 73,5 % des participants, après un rapport sexuel consenti. En revanche, il ne se manifeste que chez 46 % des participants après la masturbation. 33 % des participants ne ressentent des symptômes qu’après l’orgasme et environ 5 % uniquement après masturbation, les hommes présentent plus souvent, à 60 %, que les femmes, 25 %, des symptômes après orgasme ou éjaculation. Cependant, la plupart du temps, ces symptômes ne sont pas associés à la dépression ou à l’irritabilité.
Une réponse de l’amygdale
Il n’existe pas, en réalité, d’explication admise concernant ce phénomène. En revanche, plusieurs hypothèses ont été avancées. L’amygdale, cette glande cérébrale qui régule nos émotions, serait en cause, d’après le psychiatre américain, le Dr Friedman, dans une étude de 2005. Durant les rapports, elle se met en pause et aurait un rebond d’activité après ce dernier, surtout chez les personnes qui pleurent après le sexe.
D’autres études affirment qu’une composante génétique et l’association avec un antécédent d’abus sexuel, la qualité et la satisfaction de la relation, ou encore une détresse psychologique, causeraient ces larmes. Il se peut aussi que cela soit lié à l’attachement dit désorganisé, c’est-à-dire évitant et anxieux.
Enfin, pour d’autres psychologues, certains individus ont des difficultés à se séparer de l’autre après l’acte sexuel. Les personnes qui ont de fortes réactions émotionnelles, ressentent plus facilement les émotions négatives et sont plus en proie à ressentir des changements de l’humeur ou l’irritabilité. Lors de ce moment de fusion avec l’autre, ces personnes ont ensuite des difficultés à se séparer du partenaire.