On peut parfois entendre qu’arrêter la masturbation aurait des bienfaits sur la santé physique et mentale. Mais qu’en est-il réellement ?
Qu’est-ce que le « No Fap » ?
Le « No Fap » consiste à arrêter complètement la masturbation, en solitaire, durant une durée indéterminée. Le but est de reprendre le contrôle sur ses pulsions, mais aussi de lutter contre une forme d’addiction à la masturbation et à la pornographie.
La différence avec le « No Nut November », c’est que dans ce dernier cas, l’abstinence est ponctuelle et concerne également les relations sexuelles. De plus, elle ne concerna pas forcément des personnes addicts.
Cela pourrait augmenter le taux de testostérone et donc la masse musculaire
D’après Virginie Baldeschi, psychosexologue praticienne et conseillère en santé sexuelle, dans Santé Magazine, le No Fap peut avoir certains avantages. D’abord, cela permettrait d’améliorer l’humeur, d’augmenter la libido et de palier les problème d’érection. Mais par ailleurs, cela peut aussi augmenter le taux de testostérone, ce qui ferait augmenter votre masse musculaire.
Cependant, rappelons que cela dépend des personnes et qu’aucune étude sérieuse sur le sujet n’a réalisée, permettant d’alléger ces affirmations. « Ce mouvement risque plutôt d’engendrer des attentes irréalistes et un sentiment de culpabilité contre-productif« , revient la praticienne. « La masturbation est une pratique sexuelle naturelle et saine« , dit-elle encore.
Attention à l’arrêt brutal
Stopper la masturbation d’un seul coup peut causer de problèmes de santé. Selon une étude, publiée en février 2022 dans la revue Sexualities. 30 % des hommes d’un panel de 587 analysés, ont déclaré avoir eu des envies suicidaires après leur cure. Les hommes se seraient senti d’autant plus mal suite à cette période d’abstinence.
« La faible régularité d’éjaculations accélère le processus de mort cellulaire programmée (apoptose). Autrement dit, moins éjacule, plus les spermatozoïdes contenus dans l’épididyme sont de mauvaise qualité. Par ailleurs, plus on éjacule, plus on améliore la numération des spermatozoïdes, même si cela peut paraître contre-intuitif », selon Charlotte Methorst, chirurgienne urologue.