Tout semble aller pour le mieux dans votre relation : complicité, tendresse, petites habitudes à deux. Et pourtant, sans crier gare, le désir s’effrite, doucement mais sûrement. Selon une experte, un comportement que beaucoup jugent attendrissant pourrait en réalité miner votre vie sexuelle, sans que vous ne le soupçonniez. Un détail du quotidien, presque invisible, qui agit comme un « tue-l’amour » silencieux.
Un lien affectif… trop rassurant ?
Dans un couple, le désir n’est jamais figé. Il évolue, se transforme, parfois s’émousse, selon les épreuves de la vie, le temps qui passe, et… la routine. Si cette dernière peut être rassurante, elle est aussi parfois une ennemie invisible de l’attirance physique. Et parmi les éléments qui accélèrent cette érosion, il en est un que l’on ne soupçonne pas : les surnoms.
Vous pensez que les “mon chaton”, “ma poupée”, ou “mon bébé” sont simplement mignons ? Détrompez-vous. Pour la thérapeute de couple Florentine d’Aulnois Wang, l’utilisation régulière de ces appellations infantilisantes pourrait transformer la dynamique intime du couple. Selon elle, “petit à petit, on installe un lien rassurant, mais régressif. Et à force, le désir s’évapore”.
Quand le langage affectif devient un frein à l’intimité
En appelant constamment son partenaire par des surnoms mignons, on risque de déplacer la relation vers un registre plus fraternel ou parental, au détriment de l’attirance charnelle. Ce glissement s’opère lentement, presque inconsciemment. Le partenaire n’est plus vu comme un être désirable, mais comme une figure rassurante, douce… et désérotisée.
Ce phénomène ne signifie pas pour autant qu’il faut bannir toute tendresse verbale du couple. L’enjeu est plutôt de maintenir un équilibre entre complicité affective et désir sexuel, en laissant à chacun la liberté de dire ce qu’il aime – ou ce qu’il n’aime plus. Car tout comportement anodin devient problématique lorsqu’il n’est plus questionné.
Oser en parler : la clé d’un désir qui dure
La meilleure solution reste la communication. En parler franchement, sans tabou ni reproche, permet souvent de préserver l’intimité tout en renouvelant la flamme. Si un surnom commence à peser ou à briser la tension érotique, il n’est jamais trop tard pour ajuster le tir. L’essentiel est de ne pas se laisser enfermer dans une dynamique qui ne nous convient plus.