En France, ce sujet provoque plus de disputes que l’infidélité chez les couples

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Ils s’aiment, partagent leur quotidien… mais une faille sourde les ronge. C’est un sujet discret, souvent relégué à la fin des conversations, parfois même totalement évité. Et pourtant, il serait à l’origine de tensions profondes dans des milliers de foyers français, bien plus qu’on ne l’imagine.

Ce n’est ni l’éducation des enfants, ni la répartition des tâches, ni les écrans. Non. Un autre sujet, plus intime, provoque davantage de disputes. Et la France se distingue nettement sur ce terrain.

Une enquête qui lève le voile

Pour comprendre ce phénomène, la néobanque européenne Bunq a mené une enquête approfondie auprès de 4 000 personnes en couple à travers la France, l’Espagne, le Royaume-Uni et les Pays-Bas. Le but : analyser comment les partenaires gèrent un aspect précis et souvent tabou de leur vie commune.

Le résultat est sans appel : parmi tous les pays interrogés, les Français sont ceux qui se disputent le plus fréquemment à ce sujet.

Une tension omniprésente dans le couple

En France, plus de 40 % des couples mariés ou pacsés reconnaissent se disputer occasionnellement, et 26 % admettent des conflits fréquents. À titre de comparaison, seuls 14 % des couples britanniques évoquent de telles tensions, et 20 % des Espagnols.

Ce qui fâche ? Pas toujours ce qu’on croit. L’enquête révèle que les désaccords portent surtout sur l’avenir financier du couple : objectifs d’épargne, projets d’achat immobilier, ou encore écart de revenus.

Mais plus inquiétant encore : de nombreux Français avouent dissimuler des décisions ou des achats à leur partenaire.

Un tabou bien ancré… mais très français

Selon l’étude, près de 45 % des Français en couple ont déjà caché un achat ou une décision financière, contre 38 % au Royaume-Uni et 30 % en Espagne. Une tendance qui révèle une tension entre volonté d’indépendance et manque de transparence, parfois sous-estimée.

Et pourtant, paradoxe typiquement français : les couples de l’Hexagone sont aussi ceux qui abordent le plus tôt ce sujet. 8 % en parlent dès le premier rendez-vous, contre 5 % au Royaume-Uni.

Une nouvelle génération qui rebat les cartes

Chez les 18-24 ans, le schéma classique s’effondre. Dans cette tranche d’âge, la gestion séparée des finances devient la norme. Au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, 38 % des jeunes couples gardent des comptes distincts. En France, ils sont 28 %.

Un chiffre en hausse, qui témoigne d’un changement de mentalité : les jeunes couples ne veulent plus d’un modèle imposé. Ils revendiquent une liberté de choix, une flexibilité dans leur manière d’aimer… et de dépenser.

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