C’est une étude Ifop, réalisée pour Sidaction et publiée en février 2022, qui fait état d’une « génération no sex ». Un sujet qui crispe les gynécologues. Ils sont nombreux à y voir l’effet collatéral d’une société où la pornographie aurait pris trop de place et alertent sur la situation.
44% des jeunes n’ont eu aucun rapport sexuel durant l’année écoulée
Parmi les 18-25 ans interrogés, ils étaient 44% à déclarer n’avoir eu aucun rapport sexuel en un an. Un chiffre en nette augmentation depuis 2014, il n’était alors que 25%. Des chiffres similaires sont rapportés aux États Unis, selon nos confrères du journal le Parisien. Mais les chiffres sont autres et proviennent de l’Institut General Social Survey : 23 % des 18 à 29 ans n’ont eu aucun rapport sexuel l’an passé contre 8 % en 2008.
La pornographie et ses effets collatéraux
Une autre étude de Ifop réalisée pour Charles.co, nous apprenait également que « la proportion de victimes de troubles du désir chez les moins de 35 ans s’avère ainsi nettement supérieure à la moyenne (33 %) chez les hommes visionnant quotidiennement des vidéos pornographiques (55 %) ».
La présidente de la Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale, Pia de Reilhac s’exprimait auprès de nos confrères du journal Le Parisien à ce sujet : « aujourd’hui, ces sites, accessibles sur les téléphones portables, sont visionnés de plus en plus tôt, vers 10-12 ans. Ils exaltent la performance, le rapport dominant-dominé, imposent une norme. Conséquence, de plus en plus de jeunes filles nous disent qu’elles n’ont pas de plaisir avec leurs partenaires. On observe une grande détresse. Les sexologues ont déjà lancé l’alerte sur l’influence du porno mais ils ne le disent pas assez fort. »